Triptyque 2021: trois créations contemporaines diffusées à travers le monde

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Les 28 et 29 mai derniers, les étudiants de deuxième année de la formation supérieure de l’École nationale de cirque ont présenté Triptyque 2021. Programme de trois courtes créations circassiennes, signées Edgar Zendejas, Michael Watts et Claudel Doucet, cette formule se définit comme un laboratoire, un espace de recherche et de création qui se veut résolument contemporain. 

Résultat de la pandémie et des restrictions qui régissent les salles de spectacles, Triptyque 2021 a été diffusé en ligne à partir des studios de l’École nationale de cirque. Cet événement a généré un grand intérêt de la part du public à travers le monde: plus de 1 000 personnes se sont inscrites pour visionner les spectacles!  

Ce nouveau format a été une occasion d’apprentissage unique pour les étudiants. Comme l’explique Michael Watts: « Ce fut aussi une nouvelle expérience passionnante de travailler avec une équipe de tournage qui nous a donné une perspective et une approche différente du spectacle vivant. »  

Saisons

Le cycle des saisons m’amène à penser au cycle de la vie que nous pouvons trouver dans tout ce que nous faisons en tant qu’humains. L’idée est d’explorer non pas le changement des saisons, mais le changement des saisons à l’intérieur de chacun d’entre nous à travers l’expérience de la vie. Une recherche de cirque contemporain puissamment évocatrice, de mouvement énigmatique, de musique captivante, qui met en lumière la force de la condition humaine.  

Edgar Zendejas s’est donné comme mission de retrouver la liberté de l’expression malgré les défis et l’adaptation nécessaire. C’est à travers Saisons qu’il a collaboré avec nos étudiants pour offrir cette première création du programme Triptyque 2021.  

« Ma dernière collaboration avec les étudiants a donné lieu à d’extraordinaires moments de réflexion à tous les niveaux: émotionnel, créatif, intense, méditatif. » – Edgar Zendejas  

Les étudiants et le metteur en piste étaient heureux de pouvoir se réunir pour créer, comme nous le révèle Edgar: « Il n’y a pas un jour où nous n’avons pas souligné la chance que nous avions d’être là, les uns avec les autres, en train de créer. »

Porté par le vent

Une chaîne suspendue à un point aérien a été la genèse de notre création. Le poids froid et lourd de chaque boucle entrelacée est une métaphore des attaches et des ancres inscrites dans notre monde intérieur et du karma de nos actes passés qui nous empêchent de naviguer dans la mer infinie. Ce n’est qu’à travers nos rêves et notre imagination que nous sommes capables d’enlever les contraintes et de laisser le vent nous porter.  

L’événement se poursuivait ensuite dans le studio Chapiteau, d’où est habituellement présenté le spectacle Triptyque. Bien que la création de Michael Watts soit inspirée d’objets métalliques et froids, les chaînes, le créateur a su puiser dans le talent des étudiants pour offrir une œuvre empreinte de légèreté.  

« Notre objectif était de transformer l’objet en y incorporant de la légèreté, de la douceur, de l’humour, et c’est grâce à l’imagination des étudiants et à leur talent que nous avons pu explorer ce concept. J’ai été profondément touché par l’ouverture et la générosité que chaque étudiant a apportées au studio chaque jour pour toutes les improvisations et les moments de recherche. » – Michael Watts 

Wonderful les sports individuels

C’est une digestion d’angoisses souterraines, d’un hiver inquiet. Ça émerge des espaces caverneux qui abritent les monstres qui nous assiègent, la vermine de nos envies de validation et de nos paradoxes. C’est la réponse paniquée d’artistes vivants étampés en deux dimensions. C’est un cauchemar façonné des eaux grises recueillies de la lavette tordue de nos subconscients. C’est aussi une mascarade purgatoire sur le sens de la scène et de ce que nos égos gloutons attendent d’elle, un espace où se débattre un peu avec l’abîme. C’est à la fois la déroute éparpillée et l’urgence du sens. C’est ériger devant nous nos maisons-cauchemars et choisir de les habiter un moment.   

La troisième œuvre du programme, quant à elle, a été inspirée de la situation toute particulière de la pandémie. Dernier spectacle de la soirée, cette création de Claudel Doucet reflétait le paradoxe auquel les arts vivants ont dû se confronter au temps de la COVID.  

« Il y avait quelque chose d’absurde dans le sens de ce qu’on faisait: un spectacle alors que les spectacles n’existaient plus. C’était l’effondrement du sens! On a décidé de faire de cette chute notre interlocuteur et plus on avançait et plus cette conversation devenait fantaisiste et légère. Je suis très impressionnée de la force de caractère et du courage du groupe avec lequel j’ai travaillé. » – Claudel Doucet 

Crédit photo: Marie-Andrée Lemire

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